torale des Pères du cinquième concile de cette Province, lettre où il est question de l’Université-Laval, est en contradiction formelle avec ce qu’il a laissé écrire sur le Nouveau-Monde et le Franc-Parleur, touchant cette institution.
Rien de plus faux. En effet, que dit la Lettre pastorale des Pères du cinquième concile de Québec, à propos de l’Université-Laval ? Elle dit d’abord que les Pères ont vu avec peine cette institution exposée, remarquez bien le mot, à des accusations fort graves. Qui l’a exposée à de telles accusations ? Elle-même, évidemment. Les Pères en conçoivent du chagrin ; rien de plus naturel, puisque l’Université-Laval, dans l’intention de tous, devait être franchement catholique et qu’elle ne s’est pas montrée telle. Ils ne disent point que les accusations, portées contre elle, sont fausses ; loin de là, ils s’escomptent, de juger le passé, mais, se contentant des explications données par les professeurs et de leur volonté de se conformer en tout aux volontés du Saint-Siège, ils veulent que désormais on ne l’attaque plus publiquement.
Pour quiconque n’est pas privé de l’exercice de ses facultés intellectuelles, cela signifie uniquement que les Messieurs de l’Université-Laval ont tenu compte des plaintes formulées contre eux, qu’ils ont promis de donner satisfaction et qu’on a agréé leur promesse.
Donc les avancés des écrivains catholiques, concernant l’Université-Laval, loin d’être détruits par la Lettre pastorale que vous invoquez, sont de tout point confirmés dans cette Lettre.
Quand brillera-t-il donc enfin, M. Dessaulles, le jour où vous saurez de la logique autre chose que le nom ? le jour où vous comprendrez qu’autre chose est de signaler charitablement le danger à des prêtres qui ne le soupçonnent guère, et autre chose est de travailler à ruiner leur réputation ? Que les passions que soulèvent chez vous l’impiété se calment, et de suite vous verrez clair.