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thilde, à Paris] vient causer avec moi de Maupassant, et nous laisse entendre qu’il est en train de s’animaliser ».

Samedi 8 juillet : « Enterrement de Maupassant[1], dans cette église de Chaillot, où j’ai assisté au mariage de Louise L... que j’ai eu, un moment, l’idée d’épouser. Mme Commanville, que je coudoie, m’annonce qu’elle part le lendemain pour Nice, avec le pieux désir de voir, de consoler la mère de Maupassant, qui est dans un état inquiétant de chagrin ».

Jeudi 20 juillet : « Au dîner... Céard nous entretient de Maupassant, déclare que chez lui, la littérature était toute d’instinct, et non réfléchie, affirme que c’est l’homme qu’il a connu le plus indifférent à tout, et qu’au moment où il paraissait le plus passionné pour une chose, il en était déjà détaché ».

Dimanche 10 juin 1894 : « Au sujet de la Maison Tellier, Toudouze contait qu’à l’enterrement de Maupassant, se trouvant dans la même voiture que Hector Malot, celui-ci lui avait appris que c’était lui, qui avait donné l’épisode de la chose à Maupassant, mais qu’il avait gâté ce qu’il lui avait raconté, en terminant la nouvelle par une fête, tandis que la matrulle avait dit à ses femmes : Et ce soir, dodo toute seule ! »

Mercredi 17 juillet 1895 : « Je reviens de Saint-Gratien, avec l’oculiste Landolt... Nous causons des yeux de Maupassant, qu’il dit avoir été de très bons yeux, mais semblables à deux chevaux qu’on ne

  1. Mort le jeudi 6 juillet. [A. L.].