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Gustave Flaubert, étude (de LXXXVI pages) dans le volume Lettres de Gustave Flaubert à George Sand, précédées d’une Étude par Guy de Maupassant (Paris, 2e mille, G. Charpentier, 289 p., 1884).

Cette préface finit ainsi : « Ne suffit-il pas, pour aimer la vie, d’une longue et puissante passion ? Il l’eut, cette passion, jusqu’à sa mort. Il avait donné, dès sa jeunesse, tout son cœur aux lettres, et il ne le reprit jamais. Il usa son existence dans cette tendresse immodérée, exaltée, passant des nuits fiévreuses, comme les amants, frémissant d’ardeur, défaillant de fatigue après ces heures d’amour épuisant et violent, et repris, chaque matin, dès le réveil, par le besoin de la bien-aimée.

« Un jour enfin, il tomba, foudroyé, contre le pied de sa table à travail, tué par elle, la littérature, tué comme tous les grands passionnés que dévore tou- jours leur passion... ».

Le Horla. Nouvelles. (1 vol. gr. in-18 jésus, Paris, Ollendorff).

H. C. M. écrivait dans l’Intermédiaire du 10 août 1901 : « Comme tous ceux qui l’ont lu, j’ai été fort impressionné par le récit fantastique de Maupassant, Le Horla, mais je le considérais comme un jeu d’esprit admirablement réussi, d’ailleurs, non comme une hallucination d’un cerveau déjà malade. Au surplus, ce n’est pas de cela qu’il s’agit en l’état. Eh bien, quoi qu’il en soit, jeu d’esprit ou hallucination, il m’est impossible d’admettre les déductions