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Page:Lumet - La Vie d’un, 1897.djvu/54

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Son oncle, l’instituteur, cessa ses envois. Pour les vacances, Charles eut un préceptorat, et il conserva son élève pendant la seconde année. En orgueilleux timide, il tenta la chance des journaux. Il envoyait de la copie, et il attendait. Peu à peu il se découragea : il était méconnu. La fascination des cartes, des cafés, des filles, à nouveau, l’attira. Puisqu’il était dédaigné, il n’écrirait plus, bien qu’il eût pu donner des chefs-d’œuvre. Malgré son dépit, des désirs furieux le lancinaient, mais il était sans ressort. On lui avait dit que tout cédait à l’instruction ; les obstacles le rebutaient : sa volonté devint atone. Parfois il réagissait, les méninges envahies d’un ardent flot ambitieux ; ces crises étaient brèves :