Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/25

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En attendant que la science démontre la véracité de cette explication, nous sommes forcés de mentionner simplement et sans commentaire la marche curieuse de l’épizootie. Les animaux placés dans les meilleures conditions hygiéniques, comme ceux qui sont mal logés, mal nourris, débilités par le travail, donnent prise à la typhose. Cependant, en étudiant les causes, nous ferons ressortir, pour être vrai, qu’elle éclate et sévit beaucoup plus fréquemment chez les seconds que chez les premiers. La typhose chez ceux-ci est l’exception[1].

4° Pronostic. — Le pronostic doit avoir évidemment pour base la forme que revêt la maladie. « La guérison est beaucoup plus difficile à obtenir quand le malade présente des symptômes nerveux ; cependant, on arrive encore à ce résultat, lorsqu’il est possible d’administrer un bon purgatif. Si le remède a le temps d’agir, l’animal guérit ; si au contraire aucun effet ne se produit, il est perdu. » (M. Henri Luneau.)

« C’est toujours de bon augure quand elle se prolonge au delà du troisième jour ; on voit alors le pouls se relever, les sens revenir. Quand le malade commence à boire seul, on peut en quelque sorte considérer la guérison comme certaine, à moins qu’une maladie chronique dont on n’a nullement soupçonné l’existence ne vienne compliquer cette dernière ; toujours est-il que la typhose est guérie. » (M. Soumille.)

  1. M. Henri Luneau nous fait remarquer à ce sujet que dans ces deux dernières années, malgré le nombre considérable d’animaux atteints de la typhose, il ne l’a observée que deux fois sur des chevaux de luxe (chevaux placés dans les meilleures conditions hygiéniques) ; les autres chevaux fournissaient presque tout le contingent des malades.