Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/33

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c’est afin de mettre au jour tout ce que l’on sait de plus positif sur cette maladie, et pour bien faire connaître les bases sur lesquelles nous appuyons le traitement qui nous paraît le plus rationnel à l’heure actuelle.

Étiologie. — Les causes déterminantes de la typhose sont encore entièrement inconnues. Nous ne parlerons pas de toutes les hypothèses qui ont été émises à ce sujet. Elles sont trop nombreuses et sont loin d’élucider la question d’une manière satisfaisante. Notre professeur, M. Lafosse, les examine une à une dans son traité de pathologie, et il fait ressortir l’insuffisance de chacune d’elles[1].

Nous nous contenterons de dire que tous les vétérinaires s’accordent sur ce point que, parmi les causes prédisposantes ou occasionnelles de la maladie on trouve : les refroidissements, les exercices violents, un travail débilitant joint à une mauvaise nourriture, à l’usage de fourrages altérés, moisis, ou bien provenant de prairies artificielles d’une manière exclusive, enfin les habitations basses, humides et malsaines.

Il est bon de noter que c’est presque toujours en automne que cette épizootie éclate et fait le plus de ravage. En outre, elle atteint principalement l’espèce chevaline, plus rarement l’espèce mulassière, et jamais on ne l’a observée sur l’espèce asine.

Nature. — Si les causes de cette maladie sont inconnues, il en est de même de sa nature, et le champ des hypothèses est encore ouvert aux imaginations.

  1. Traité de pathologie, tome iii, 2e partie, p. 786.