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néfastes sur le sang, déterminent le ralentissement du pouls, la diminution de la respiration et l’abaissement de la température et de la tension artérielle[1]. » Or, si nous considérons les symptômes que l’on observe le plus souvent dans la maladie qui nous occupe, nous sommes forcés de reconnaître qu’ils paraissent s’accorder quelque peu avec ceux qui ont été constatés dans ces expériences[2].

Nous avons donc cherché à découvrir la présence de la bile dans le sang des animaux atteints de la typhose.

Dans une première recherche, nous avons examiné comparativement le sérum provenant du sang d’un animal malade et celui d’un animal sain.

Le sérum de l’animal malade avait une couleur jaune brun café clair ; le poids d’un volume donné V, de ce sérum était de 7 grammes 357 milligrammes. Traité par l’acide nitrique, l’albumine précipitée a pris une teinte verte, puis bleue et enfin jaune.

La couleur du sérum de l’animal sain était jaune citron ; le poids du même volume V était de 7 gr. 413. Traité par l’acide nitrique l’albumine s’est précipitée avec sa couleur blanche qui a, peu à peu, passé au jaune.

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, n. 10 (6 mars 1876) p. 567.
  2. D’ailleurs cette hypothèse n’est pas aussi nouvelle que nous l’avions cru tout d’abord. Notre ancien professeur de chimie, M. Larroque, avait déjà reconnu, avec M. Lafosse, la présence des matières colorantes de la bile dans le sang d’animaux atteints de vertige par altération du sang. En outre, M. Sanson l’avait déjà émise lors de la discussion sur la diathèse typhoïde qui eut lieu en 1859 à la Société centrale de médecine vétérinaire.
    La seule objection qui lui est faite est due à M. H. Bouley. « Si les quelques molécules de bile, dit-il, qui circulent avec le sang dans l’état typhoïde étaient la raison des graves symptômes par les-