Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/37

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Le sérum malade, comme le sérum sain, traité par le réactif de Pettenkofer, l’albumine ayant été préalablement coagulée, n’ont donné aucune coloration caractéristique.

Nous avons procédé avec beaucoup plus de soins et d’une manière plus minutieuse, dans notre recherche sur le sérum, provenant d’un autre animal atteint de typhose (forme nerveuse). Voici le détail des manipulations que nous avons faites d’après les conseils de notre professeur de chimie M. Bidaud :

Après avoir chauffé à l’ébullition le sérum en question, nous avons ajouté quelques gouttes d’acide acétique, afin de coaguler les matières albumineuses ; ensuite, ayant

    quels cette maladie se traduit, pourquoi donc l’ictère du cheval, qui s’accuse par une coloration en jaune très-foncé de toutes les muqueuses, du sérum du sang, de l’urine et du pus des sétons, pourquoi cet ictère est-il la plupart du temps une maladie si bénigne ? »

    Nous n’avons pas la prétention de répondre à cette objection ; mais on nous permettra de faire la remarque suivante :
    La présence de la bile dans le sang n’implique pas forcément l’état typhoïde, car s’il en était ainsi la simple injection de bile dans le sang d’un animal devrait produire cet état et c’est ce que l’on ne constate pas. Les résultats sont négatifs (Hertwig), ou bien il ne se développe qu’une cholémie ordinairement peu grave (Vulpian. Leçons publiées dans l’école de médecine, 8 octobre 1874). Il nous semble que, pour donner naissance à la typhose, il faut non-seulement la présence de quelqu’un des éléments de la bile dans le sang, mais encore et surtout, il faut qu’une foule de circonstances se produisent et qu’un assez grand nombre de conditions soient réalisées. C’est làce que l’on pourrait appeler le déterminisme nécessaire à la production de la maladie. Nous avons fait connaître quelles étaient ces conditions en traitant de l’étiologie de cette affection, il nous reste à parler de la constitution médicale, c’est-à-dire, du rapport qui existe entre la constitution atmosphérique et les maladies régnantes, qui pourrait bien être prise en sérieuse considération, surtout lorsque la typhose sévit d’une manière épizootique.