Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/114

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— Le travail est fait, à ce que je vois, lui dit la Princesse.

— Oui, Princesse, le travail est fait.

— C’est bien. Allons souper, car vous devez avoir faim.

Le lendemain matin, on lui dit d’aller abattre et niveler une grande montagne, beaucoup plus haute que la montagne de Bré. On lui donna une brouette et une pelle de bois, et le travail devait être terminé avant le coucher du soleil.

Arrivé au pied de la montagne, Charles restait là à la regarder, et il se disait en lui-même :

— Comment faire cela ? Je n’en viendrai jamais à bout. Mais, le roi des éperviers n’a pas encore travaillé pour moi. Il faut que je l’appelle ; je n’ai d’autre espoir qu’en lui.

— Roi des éperviers, venez à mon secours, car j’en ai grand besoin !

Et aussitôt le roi des éperviers descendit auprès de lui.

— Qu’y a-t-il pour votre service, Charles, filleul du roi de France ? demanda-t-il.

— La Princesse de Tronkolaine m’a dit qu’il faudra abattre et niveler cette haute montagne, avant le coucher du soleil, et, si vous ne me venez en aide, je ne sais vraiment pas comment en venir à bout.