mant d’une très grande valeur. Le roi des poissons la prit et la donna à N’oun-Doaré.
N’oun-Doaré et sa jument retournèrent aussitôt à Paris, heureux et sans souci, cette fois, car ils savaient que c’était leur dernière épreuve.
La princesse ne pouvait plus reculer et temporiser, et le jour du mariage fut fixé.
On se rendit à l’église, en grande pompe et cérémonie, et N’oun-Doaré et sa jument suivaient le cortège et entrèrent aussi dans l’église, au grand étonnement et grand scandale de tout le monde. Mais, quand la cérémonie fut terminée, la peau de la jument tomba à terre et laissa voir une princesse, d’une beauté merveilleuse, qui présenta la main à N’oun-Doaré, en disant :
— Je suis la fille du roi de Tartarie ; venez avec moi dans mon pays, N’oun-Doaré, et nous nous y marierons ensemble.
Et N’oun-Doaré et la fille du roi de Tartarie, laissant le roi et la société tout ébahis, partirent ensemble, et, depuis, je n’ai pas eu de leurs nouvelles.
des tabacs de Morlaix, avril 1874.)