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II


LES QUATORZE JUMENTS


ET LE CHEVAL DU MONDE[1]
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Selaouit, mar hoc'h eus c’hoant,
Hag e clevfot eur gaozic coant,
Ha na eus en-hi netra gaou,
Met, marteze, eur gir pe daou.

Écoutez, si vous voulez,
Et vous entendrez un joli conte,
Dans lequel il n’y a pas de mensonges,
Si ce n’est, peut-être, un mot ou deux.


IL y avait, une fois, un jeune penher[2], riche, nommé Riwall. Son père avait quatorze juments, et son plus grand plaisir était de les monter, tantôt l’une, tantôt l’autre, et d’accompagner les valets qui les conduisaient au pâturage.

  1. Marc'h an bed.
  2. Héritier, fils unique.