Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/198

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ferrer de quatre fers de cinq cents livres chacun, avec dix clous dans chaque fer, et que, de plus, il vous fournisse quatre-vingt-dix-neuf peaux de bœufs, dont vous me garnirez le corps, afin d’amortir les coups du Cheval du Monde.


Vous me briderez, sellerez
Et les clous examinerez[1].


Riwall alla trouver le roi et lui fit part des conditions auxquelles il lui était possible de réussir. Le roi lui accorda ce qu’il demanda.

Quand tout fut prêt, il se mit en route avec son cheval. Ils vont, ils vont, toujours devant eux, tant et si bien qu’ils finissent par arriver sous les murs du château du Cheval du Monde. La porte était ouverte.

— Montez sur le mur, dit le cheval à Riwall, par ce chêne qui est tout contre, et de là vous verrez beau jeu, tout à l’heure.

Riwall monta sur le mur et son cheval entra dans la cour.

Le Cheval du Monde vint aussitôt à sa rencontre, en hennissant et la queue en l’air. Quel cheval !... Le combat commença sur-le-champ. Le Cheval du Monde lança au cheval de Riwall

(i) C'hui ma vrido hag a dibro,
A dalc’ho compt euz ann tacho.

  1. C'hui ma vrido hag a dibro,
    A dalc’ho compt euz ann tacho.