Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/203

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eurent lieu, en effet, mais, la princesse exigea qu’on lui procurât, avant le mariage, la pomme d’or que la fille du roi, la sorcière, lui vanta comme la plus belle merveille du monde.

Riwall reçut encore l’ordre d’apporter à la cour, sous peine de mort, la merveilleuse pomme d’or.

Son cheval lui dit, à cette nouvelle :

— C’est notre dernière épreuve, et, si nous y réussissons, on nous laissera ensuite tranquilles. Allez dire au roi qu’il faut me ferrer, cette fois, avec des fers d’or de cinq cents livres chacun, avec dix clous d’or dans chaque fer.


Vous me briderez, sellerez
Et les clous examinerez.


Le roi donna tout l’or de son trésor, pour fabriquer les fers et les clous, et, quand tout fut prêt, Riwall et son cheval se mirent encore en route. Ils marchent et marchent, nuit et jour, et rencontrent, dans un grand bois, une petite vieille, qui leur demande :

— Où allez-vous ainsi ?

— Ma foi ! grand’mère, répond Riwall, je ne sais pas trop ; le roi m’a ordonné d’aller chercher la pomme d’or et de la lui rapporter, sous peine de mort, et j’ignore complètement où elle se trouve.