Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/214

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mourir de faim, lorsque j’étais si bien là où je me trouvais ?

— Où donc étais-tu ?

— J’étais au château de la princesse Blondine, où je ne manquais de rien, car on est là en fêtes et en festins, tous les jours.

— C'est à merveille et tu es libre d’y retourner, mais, à la condition d’y porter sur ton dos mon neveu que voici.

— Je le veux bien, si l’on me donne à manger, à discrétion.

— Rassure-toi à ce sujet ; on te fournira de la nourriture à souhait, glouton que tu es.

L'ermite alla alors trouver le seigneur d’un château voisin, et le pria de lui tuer un bœuf, un de ses meilleurs, et de le faire apporter dans sa cabane, dépecé par morceaux. Le seigneur s’empressa de donner des ordres pour contenter l’ermite, et le bœuf, dépecé par morceaux, fut porté à la cabane du solitaire. On chargea la viande sur le dos de l’aigle, Cado s’assit dessus, et les voilà partis par-dessus le bois, flip ! flip ! flip !

Tout en fendant l’air, l’oiseau donnai : ses instructions à Cado ; il lui disait :

— Quand nous arriverons près du château, qui est dans une île, au milieu de la mer, tu verras d’abord sur le rivage une fontaine. Au-dessus de