Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/268

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— Chercher la princesse Troïol ; sais-tu où elle demeure ?

— Non vraiment ; je n’en ai même jamais entendu parler.

— Et toi, cousin ? demanda-t-il au second vent.

— Moi, j’ai entendu parler d’elle ; mais, je ne sais pas où elle demeure.

— Et toi, grand cousin ? demanda-t-il au grand vent.

— Moi, je sais où elle demeure ; je reviens précisément de là, et je dois y retourner, demain.

— Veux-tu m’emmener avec toi ?

— Je le veux bien, si tu peux me suivre ; mais, allons nous coucher, à présent, car demain nous aurons encore beaucoup de chemin à faire.

Le lendemain matin, chacun des vents partit de son côté.

— Suis-moi, si tu le peux, dit le grand vent à Fanch.

Et le voilà parti. Frrrrr ! ou ou, ou, ou ! viiiii ! ! Et Fanch après ! Et de frapper la terre avec sa baguette blanche, qui lui faisait faire cent lieues, à chaque coup. Quand le grand vent tourna la tête, pour voir où il était resté, il fut bien étonné de le voir sur ses talons. Ils arrivèrent au bord de la mer.

— Je ne peux pas aller plus loin, à moins que