Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/288

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auras pas, à moins que ta ne me tues d'abord et le magicien Trubardo ensuite.

— Eh bien ! je te tuerai et le magicien Trubardo aussi.

Et le combat commença aussitôt, et le géant fut bientot tué, d’un coup de la lance sainte.

Hervé pénétra alors dans le château, et voyant une table bien servie, il s’y assit et mangea et but à discrétion. Quand il eût fini, une main invisible prit un flambeau sur la table et le conduisit à une chambre à coucher, où il dormit tranquille, dans un excellent lit de plume.

Le lendemain matin, il vit la porte de sa chambre s’ouvrir et la fille du roi d’Espagne entra et lui dit :

— Tu as bien tué le géant qui garde le château de Trubardo, en son absence ; mais, pour me retirer d’ici, il te faut encore tuer le magicien lui-même.

— Je le tuerai ; où est-il ?

— Il est absent.

— Quand reviendra-t-il ?

— Te ne sais pas.

— Ne peut-on pas hâter son retour ?

— Si, tu n’as qu’à frapper un coup de marteau sur une boule de cuivre qui est près de la porte du château, et il arrivera aussitôt.

— En ce cas, je vais le faire revenir tout de suite.