Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/354

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Et le vieux roi se retira là-dessus, triste et soucieux.

Le lendemain, il retourna au château de la forêt, comme on le lui avait recommandé.

— Eh bien ! lui demanda le loup gris, que vous a répondu votre fille aînée ?

— Hélas ! elle m’a répondu qu’il faut que perdu la tête pour lui faire une proposition semblable.

— Ah ! elle vous a répondu cela ? Eh bien ! retournez chez vous, et faites la même demanda à votre seconde fille.

Et le roi s’en retourna encore, le cœur plein de tristesse et de douleur et fit la même demande à sa seconde fille.

— Comment, vieil imbécile, lui répondit celle-ci, pouvez-vous me faire une pareille demande ? Je ne suis pas faite pour être la femme d’un loup, je pense.

Et elle tourna le dos à son père et alla se mirer.

Le lendemain, le roi retourna au château de la forêt, la mort dans l’âme.

— Que vous a répondu votre seconde fille ? lui demanda le loup gris.

— Comme son aînée, répondit le malheureux père.

— Eh bien ! demandez, à présent, à la cadette si elle consent à me prendre pour mari.