Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/358

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de la salle de bal, monta dans son carrosse et partit.

Quand elle arriva au château, elle trouva son mari étendu sur le dos, au milieu de la cour, et près de mourir.

— O mon mari bien-aimé, que vous est-il donc arrivé ? s'écria-t-elle.

— Hélas! lui répondit le loup, vous n'êtes pas revenue à la maison, aussitôt que vous avez senti votre bague vous piquer le doigt, et de là vient tout le mal.

Elle se jeta sur lui et l'embrassa et l'arrosa de ses larmes, et le loup se releva alors, soulagé, et rentra avec elle au château.

Environ deux ou trois mois plus tard, le loup gris dit encore à Cendrillon :

— Votre seconde sœur se marie demain, et vous irez encore à la noce. Mais, prenez bien garde d'y rester trop tard, comme l'autre fois, et de ne pas revenir à la maison, dès que vous sentirez votre bague vous piquer le doigt, autrement vous ne me reverriez plus.

— Oh! répondit-elle, cette fois je reviendrai, à la première piqûre que je sentirai, soyez-en certain.

Et elle monta dans son beau carrosse doré, plus parée et plus belle encore que la première fois, et partit.

On ne parlait que d'elle et de son mari, à la