Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/369

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que l’on dansait et s’amusait dans tout le château, et, comme la veille, la pauvre Cendrillon passa toute la nuit auprès de lui, à pleurer et à gémir, sans pouvoir le réveiller.

Cependant le frère du nouveau marié, qui avait sa chambre à côté, entendit les gémissements de la pauvre femme et ces paroles, qui l’étonnèrent beaucoup : « Ah ! si tu savais tout le mal que j’ai eu à venir jusqu’ici !... Je épousé, quand tu étais loup et qu’aucune de mes sœurs ne voulait de toi, et maintenant, tu me reçois de cette façon !... Ah ! que je suis malheureuse !... Je viendrai encore passer une nuit au-de toi, la dernière, et si je te trouve toujours endormi et que je ne puisse t’éveiller, nous ne nous reverrons plus jamais !... »

Et elle pleurait et se désolait, a fendre L’âme.

Le frère du nouveau marié comprit, à ces paroles qui se passait, et le lendemain matin, il dit à son frère :

— Cendrillon est ici ! Voici deux nuits qu’elle le toi, dans ta chambre, à pleurer et à se désoler, et toi, tu dors comme un rocher, tu ne l'entends pas, parce que ta fiancée te verse du narcotique dans ton verre. Mais moi, je l’ai entendue, et ses larmes et Sa douleur m’ont vivement ému. Elle passera encore cette nuit dans ta chambre, mais pour la dernière fois. Garde-toi