Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/37

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Et il prit la baguette blanche donnée par son beau-frère et se rendit au bois. Quand il fut près du grand rocher, il frappa dessus deux coups en croix, et le rocher s’entr’ouvrit aussitôt, et il vit dessous son beau-frère, qui lui dit :

— Ah ! c’est toi, beau-frère chéri ? Je suis bien aise de te revoir ; mais, tu désires, sans doute, voir ta sœur aussi ?

— Oui, je veux voir ma sœur, pour savoir comment elle se trouve.

— Eh bien ! suis-moi, et tu la verras.

— Où ?

— Dans mon palais ; descends et suis-moi.

Le jeune prince hésitait à descendre dans le trou noir qu’il voyait devant lui ; mais l’autre reprit :

— Viens avec moi, et sois sans crainte ; il ne t’arrivera pas de mal.

Il descendit dans le trou, et ils pénétrèrent tous les deux profondément sous la terre, jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à un château magnifique. Dans ce château, le jeune prince vit sa sœur, dans une belle salle, magnifiquement vêtue et assise sur un siège d’or. Ils éprouvèrent une grande joie de se revoir. Le maître du château s’en alla, et les laissa tous les deux ensemble.

— Comment te trouves-tu ici, sœur chérie ? demanda le frère à la sœur.