Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/410

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monde à l’en empêcher. Il s’avança jusqu’au bord de l’étang, et, avec sa baguette, il se mit à frapper sur la tête de l’homme qui réclamait du secours, jusqu’à ce qu’il disparût sous l’eau.

— Méchant ! lui dirent le prince et la princesse ; vous avez fait mourir cet homme, lorsque vous pouviez le sauver.

Mais, le valet s’inquiéta peu de ce reproche, et ils continuèrent leur route.

Ils approchaient de Paris. Le valet, qui avait un pantalon, comme nous l’avons vu, précéda ses deux compagnons dans la ville, et leur apporta des vêtements. Alors, ils purent se montrer décemment, et ils firent tous les trois ensemble leur entrée dans le palais du roi. Le vieux monarque, qui croyait son fils mort, célébra son retour par des réjouissances publiques.

Quelque temps après, le prince se maria à la fille du roi Dalmar, et il y eut encore des festins et des fêtes magnifiques.

Neuf ou dix mois après leur mariage, il leur naquit un fils, qui mit le comble à leur bonheur.

Le prince avait conservé son fidèle serviteur, et souvent, ils parlaient ensemble de leur voyage au château du roi Dalmar et de leurs aventures extraordinaires. Il était fort intrigué de savoir comment il avait pu les faire sortir sans mal de