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Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/419

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Il s’arrêta, étonné, et dit au bossu :

— Comment, bossu, vous me trouvez laid ?

— Oui, vraiment, bien que vous soyez roi et portiez de beaux habits et de riches parures. Mais, si vous pouviez épouser la princesse Ronkar, qui habite le château de Montauban, par-delà la terre, quel homme vous seriez !

— Est-ce que vous pourriez me faire obtenir cette princesse, vous ?

— Peut-être bien.

— Venez avec moi, alors, et nous la chercherons tous les deux ensemble.

— Oui, si cela me plaît.

— Je ferai tout ce que vous me direz, et vous récompenserai généreusement.

Le roi retourna à son palais avec le bossu, et lui dit, le lendemain matin :

— Allons à la recherche de la princesse Ronkar.

— C’est bien, répondit le bossu, allons ; mais, faites d’abord charger huit mulets d’or et d’argent, que nous amènerons avec nous.

On chargea huit mulets d’or et d’argent.

— À présent, dit le bossu, montons à cheval et partons.

Et ils partirent.

Ils ne furent pas loin, que le bossu mit quelque chose dans l’oreille de son cheval, et aussitôt il tomba à terre et mourut.