Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/466

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et qui sont à présent si luisants et si brillants, parce que je vous ai enseigné la manière de les fourbir. Il vous dira encore de choisir un pistolet de là. Il y en a un, plus simple et moins beau que les autres, avec une petite tache de rouille, presque imperceptible. Vous prendrez celui-là, malgré toutes les instances du magicien pour vous en faire prendre un autre, plus beau ; car c’est là ma femme de chambre.

Enfin, il vous conduira alors dans la chambre aux oiseaux et vous dira encore d’en choisir un parmi les plus beaux et ceux qui chantent le mieux. C'est moi qu’il vous faudra prendre, et fermer l’oreille à tous ses conseils et à ses instances pour vous en faire prendre quelque autre, plus beau. Dès que vous me tiendrez, vous me retirerez l’épingle de la tête, afin que je revienne à ma forme humaine, et aussitôt vous tirerez, avec votre pistolet, sur une tête de cuivre qui est au-dessus de la porte de la salle. Le château s’écroulera à l’instant sur le magicien, avec un vacarme épouvantable, et il sera écrasé sous les ruines, sans qu’il vous arrive de mal. Tous ceux qu’il retient ici enchantés, sous différentes formes, seront alors délivrés, et reviendront à leurs formes premières, et s’en iront, chacun de son côté, après vous avoir remercié. Un beau carrosse descendra, au même moment, du ciel, et