Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/77

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d’eux monta sur un arbre, pour voir s’il n’apercevrait pas le Château de Cristal, ou quelque autre habitation.

— Que vois-tu ? lui demandèrent ses frères, d’en bas.

— Je ne vois que du bois, du bois.... de tous les côtés, au loin, au loin !...

Il descendit de l’arbre, et il se remirent en marche. Mais, la nuit survint, et ils ne voyaient plus pour se diriger dans la forêt. Un d’eux monta encore sur un arbre.

— Que vois-tu ? lui demandèrent ses frères.

— Je vois un grand feu, là-bas !

— Jette ton chapeau dans la direction du feu, et descends.

Et ils se remirent en route, dans la direction où était le feu, persuadés qu’il devait y avoir là quelque habitation humaine. Mais, bientôt ils entendirent encore un grand bruit, au-dessus de leurs têtes, beaucoup plus grand que la première fois. Les arbres s’entrechoquaient et craquaient, et des branches cassées et des éclats de bois tombaient à terre, de tous côtés. Et du tonnerre ! et des éclairs !... c’était effrayant !... Puis, tout d’un coup, le silence se rétablit, et la nuit redevint calme et sereine.

Ils reprirent leur marche, et arrivèrent au feu qu’ils cherchaient. Une vieille femme, aux dents