— Eh bien, c’est entendu, donne-moi le sifflet.
— Non, pas à présent, mais, seulement quand je tiendrai l’argent et le reste.
— Tu es bien exigeant ! je reviendrai encore, demain, t’apporter à dîner, et j’aurai l’argent avec moi.
Et elle s’en alla, là-dessus.
Elle revint, le lendemain, à midi, comme elle l’avait promis, donna les deux cents écus et le baiser, et réclama le sifflet.
— Doucement, dit Laouic, il faut que j’en parle à votre père et que je lui dise à quel prix je cède mon sifflet.
— Ne lui parle que de l’argent, alors.
— Non, je lui dirai aussi le reste.
— Garde, alors, l’argent et ton sifflet, et ne dis rien.
Et elle s’en alla, fort mécontente. Le lendemain, ce fut la châtelaine elle-même qui alla marchander son sifflet à Laouic.
— Je reviendrai avec le sifflet, vous verrez, dit-elle, en partant, à sa fille et à sa servante.
— Nous verrons bien, répondirent-elles, et à quel prix !
— Où sont tes perdrix ? demanda-t-elle à Laouic.
— Elles sont allées se promener, au loin ; est-ce que voulez les voir ?