Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/203

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votre fils ! — et elle lui montra son enfant ; — mais continuez.

— Je passai ensuite dans une quatrième salle, où était l’oiseau Drédaine, qui dormait aussi, dans sa cage d’or, suspendue au plafond par quatre chaînes d’or. Je vis appendu au mur, à un clou d’or, un sabre que je saisis et avec lequel je coupai les chaînes qui retenaient la cage. Alors, je m’enfuis, au plus vite, emportant l’oiseau, le sabre, le pot à vin et le pain.

— Et où sont-ils ? demanda la princesse.

— L’oiseau est ici ; quant au pain, au pot à vin et au sabre, je les ai laissés dans les hôtelleries où j’ai logé, sur la route.

— Je les y ai retrouvés et les ai rapportés, dit la princesse ; mais, l’oiseau, qu’on me montre l’oiseau.

Luduenn alla chercher l’oiseau, dans sa cage d’or.

A la vue de la princesse, il se mit à battre des ailes, en signe de joie, et à chanter si harmonieusement et si fort, que tous les échos du palais en retentissaient et tous les cœurs étaient réjouis, — sauf ceux des deux frères aînés, cependant.

La princesse le retira de sa cage, le prit sur son doigt et le présenta au roi en lui disant de le caresser de la main.

L’oiseau, si intraitable jusqu’alors, se laissa