toutes sortes de reptiles venimeux ; dans la seconde, il y a encore des serpents et des tigres et des lions ; et dans la troisième, des serpents et des géants énormes, et ils lancent du feu à sept lieues à la ronde.
— Vous savez quelque chose, vous, lui dit la princesse ; mais après ?
— Toutes ces bêtes et ces monstres, reprit Luduenn, dorment profondément, étendus sur le pavé des cours, de onze heures à midi, et j’ai profité de ce moment pour passer au milieu d’eux, sans mal. Dans la première salle du château, j’ai trouvé un pain qui ne diminuait pas pour en couper ; j’en ai mangé et je l’ai emporté ; dans la seconde salle, il y avait un pot rempli de vin et qui ne diminuait pas non plus pour en boire ; j’en ai bu et je l’ai aussi emporté ; dans la troisième salle, j’ai vu une princesse, belle comme le jour, qui dormait profondément, sur un lit d’or et de pourpre.
— Et qu’avez-vous fait alors ? demanda la princesse.
— Après l’avoir contemplée, pendant quelque temps, bouche béante, comme le vin m’avait un peu porté à la tête, j’étais audacieux et je me couchai à côté d’elle, dans son lit, et lui donnai un baiser.
— C’est bien cela, dit la princesse, et voici