Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/218

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— Quelle direction a-t-il prise ?

— Il a continué tout droit par là ; tenez, je le vois encore d’ici ; montez un peu et vous le verrez aussi.

Et Guyon descendit, et le seigneur, quittant son cheval, monta sur le toit. Mais, sitôt qu’il y fut, Guyon enleva l’Échelle, monta avec elle sur le cheval et partit au grand galop, laissant le seigneur jurer et tempêter, sur le toit.

Au bout d’un an et un jour, juste, les trois frères, montés sur de beaux chevaux et habillés comme des seigneurs, se retrouvèrent au carrefour d’où ils étaient partis, et où leur père les attendait.

Ils avaient fait fortune, tous les trois, avec le Chat, le Coq et l’Échelle, et ils se marièrent richement et firent bâtir trois beaux châteaux, un pour chacun d’eux, — et un quatrième, plus beau que les autres, pour leur vieux père.


Conté par Marguerite Philippe. — Septembre 1873.


Il n’y a, à la rigueur, rien de bien merveilleux dans ce ce récit, et peut-être ai-je eu tort de le comprendre parmi mes contes, qui, généralement, ont un tout autre caractère et tiennent, par quelque côté, à la mythologie.