Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/297

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— Et personne ne connaît ce cavalier ? de-manda-t-il.

— Personne ; il a refusé de dire son nom ; mais, il a promis de combattre encore, demain, pour notre jeune maîtresse, et l'on fera en sorte de le reconnaître.

— C’est bien singulier !

Le lendemain matin, Robardic partit, à l’heure ordinaire, avec son troupeau, et peu après, la jeune fille, accompagnée de ses parents, se rendit encore sur le même cheval, à la lisière du bois. On était moins triste, mais, non sans inquiétude, pourtant, car le cavalier inconnu viendrait-il, comme il l’avait promis ?

Après avoir fait de nouveau ses adieux, la jeune fille pénétra, seule encore, dans l’intérieur du bois, lentement et regardant de tous côtés si elle ne verrait pas le cavalier de la veille. Il ne tarda pas à arriver, monté, cette fois, sur un cheval couleur des étoiles, suivi d’un chien et portant des armes de même couleur. Il prit, comme la veille, la demoiselle en croupe, et se dirigea avec elle vers la caverne du serpent.

— Jette-moi, vite, cette jeune fille, lui dit le monstre, en les voyant.

— Tu l’auras, si tu la gagnes ; viens la chercher, lui répondit Robardic.