Le loup répondit par un grognement, et continua de manger gloutonnement.
— Je vais lui dire de revenir, reprit l’épervier. Et l’épervier partit. Il eut bientôt rejoint Fanch et son compagnon.
— Homme ! homme ! lui cria-t-il, au-dessus de sa tête.
Fanch, étonne de s’entendre appeler, leva les yeux en l’air, et, apercevant l’épervier :
— Que me voulez-vous, épervier ? lui demanda-t-il.
— Retournez un peu sur vos pas, je vous prie.
— Comment ! est-ce que vous vous êtes remis à vous quereller ?
— Non, ce n’est pas cela ; nous voudrions, tous les trois, reconnaître le service que vous nous avez rendu, en vous faisant chacun notre petit présent.
Fanch dit à son domestique de l’attendre, où il était, et revint sur ses pas, de plus en plus étonné.
Quand il fut auprès du cheval mort :
— Eh bien ! loup, dit l’épervier, quel présent feras-tu à cet homme ?
— Je veux le manger ! répondit le loup.
— Glouton ! tu ne parles jamais que de manger ; tu sais quel service nous a rendu cet homme ;