Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/61

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ner, moi, bien qu’ils soient près de sortir de nos terres.

Et elle partit aussi, sous la forme d’un nuage noir, avec tonnerre, éclairs et un vacarme épouvantable !

Cependant, les ceux fugitifs forçaient leurs chevaux et approchaient des limites des terres du magicien.

— Cette fois, dit Azénor, c’est la magicienne elle-même qui viendra, et elle est bien en colère. Regarde derrière toi, si tu ne vois rien venir.

— Je vois un gros nuage noir, qui s’avance sur nous, avec tonnerre, éclairs et un vacarme épouvantable !

— C’est elle !... Hâte-toi de jeter à terre le bouchon de paille, que tu as emporté de l’écurie.

Arzur jeta le bouchon de paille, et aussitôt une infinité de meules de paille, très grandes et très hautes, s’élevèrent derrière eus et arrêtèrent le nuage.

Mais, la magicienne se métamorphosa en épervier et passa ; puis, aussitôt elle redevint nuage et continua sa poursuite, sous cette forme.

— Regarde encore derrière toi, dit Azénor à son frère ; que vois-tu, à présent ?

— Je vois encore le nuage noir, qui s’avance rapidement et qui tonne et lance des éclairs, d’une façon effrayante.