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IV


PÉRONIC
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Selaouit hag e klevfet,
Ha credit, mar caret,
Pe it da velet.

Écoutez et vous entendrez,
Et croyez, si vous voulez,
Ou bien allez-y voir.


IL y avait autrefois une pauvre veuve, qui demeurait dans une misérable hutte, à Goaz-ann-ilis (le ruisseau de l’église), près du bourg de Plouaret, au bord de la route qui conduit à Lannion. Elle possédait pour tout bien sa hutte, une vache et un fils nommé Péronic. Elle filait, sur le seuil de sa porte, tout le long des jours, et, chaque mercredi, elle allait vendre son fil, au Vieux-Marché, d’où elle rapportait quelques sous, qui suffisaient pour les faire vivre, toute la semaine, de bouillie d’avoine et de galettes de sarrazin.