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fête des jardiniers, et Péronic dit encore au maître jardinier :

— Voici la fête des jardiniers qui arrive et nous allons la célébrer, j’espère bien.

— Encore ? répondit le maître.

— Mais oui ; notre première fête a été si belle !

— C’est vrai ; mais, les frais, qui les paiera ?

— Ne vous inquiétez pas de cela ; je me charge de tout, comme l’autre fois.

— Oh ! alors, je ne vois pas d’inconvénient à recommencer.

Et l’on célébra de nouveau la fête des jardiniers.

Après le repas, on joua encore à différents jeux et entre autres aux quilles, avec les quilles et la boule d’or de Péronic.

La princesse vit les quilles et la boule d’or, et envoya de nouveau sa femme de chambre vers le propriétaire, pour en négocier l’achat.

— Combien voulez-vous me vendre vos quilles d'or, avec la boule ? demanda-t-elle à Péronic.

— Pour qui ?

— Pour ma maîtresse.

— Eh bien ! je ne les donnerai encore ni pour de l’argent ni pour de l’or.

— Pour quoi donc les donnerez-vous ?

— Pour voir seulement le genou de la princesse.