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Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/86

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— Insolent ! Jamais elle ne consentira à cela, vous pouvez en être certain.

— Peut-être ; demandez-lui toujours.

La chambrière revint vers sa maîtresse.

— Eh bien ? lui demanda celle-ci.

— Je n’ose vous dire ce qu’il m’a répondu.

— Pourquoi ? Dites toujours.

— Eh bien ! il a dit qu’il ne voulait ni argent ni or, mais seulement voir votre genou.

— Il est bien osé, ce jeune homme ! Dites-lui pourtant de venir me parler, et d’apporter ses quilles et sa boule.

Péronic se rendit auprès de la princesse, qui lui dit :

— Ce que vous m’avez demandé, par ma femme de chambre, n’est pas possible, mais, demandez-moi de l’argent et de l’or, autant que vous en voudrez, et vous l’aurez.

— Non, princesse, répondit-il ; de l’argent et de l’or, j’en ai à discrétion, et il me faut ce que j’ai demandé, ou rien.

— Vous êtes vraiment déraisonnable, jeune homme ; pourtant… puisqu’il le faut

Et elle leva promptement sa robe, jusqu’au genou, et la laissa retomber aussitôt.

— Vous avez vu ? demanda-t-elle, en rougissant.

— Oui, mais pas assez ; vous avez laissé retomber votre robe, trop vite.