— Tu as tué mon chien, misérable ! lui cria e seigneur, furieux.
— Oui, je l’ai tué, répondit-il tranquillement ; est-ce que vous n’êtes pas content ?
— Oh ! après tout, pour un chien, ce n’est pas la peine de se fâcher ; viens souper.
Et il dissimula sa colère.
Pendant que Février mangeait sa soupe, dans a cuisine, les enfants vinrent encore l’importuner en disant :
— J’ai envie ! Je veux sortir !...
— Eh bien ! allez au diable, et me laissez enfin manger, tranquille ! s’écria-t-il, impatienté.
Et il jeta les enfants par la fenêtre dans la cour.
— Que fais-tu, misérable ? Tu veux donc tuer les enfants ? s’écria le seigneur, furieux.
— Vous vous fâchez, maître ?
— Et qui ne se fâcherait pas ?... Puis se reprenant aussitôt :
— Mais, j’ai un si bon caractère, que je ne me fâche jamais, moi ; mais, il ne faut pas recommencer.
Voilà le seigneur et sa femme embarrassés de avoir comment se défaire de Février, car ils voyaient bien que celui-ci ne se laisserait pas duper, comme son frère.
Le lendemain, on ne l’envoya pas couper de la lande. Le seigneur lui dit :