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Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/245

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teignit pas[1]. Mais, il y rencontra une souris, qui cherchait aussi la chaleur, et il s’éleva une dispute fort vive entre eux. Comme ils ne purent pas s’entendre, pour vider le différend, il fut convenu qu’une grande bataille aurait lieu, dans la huitaine, sur la montagne de Bré, entre tous les animaux à plumes et les animaux à poil du pays. Avis en fut donné de tous côtés, et, au jour convenu, on vit tous les oiseaux du pays prendre leur volée vers la montagne de Bré ; les oies, les canards, les dindons, les paons, les poules et les coqs des basses-cours, les pies, les corbeaux, les geais, les merles, etc., prenaient tous cette direction, à la file les uns des autres, et aussi les chevaux, les ânes, les bœufs, les vaches, les montons, les chèvres, les chiens, les chats, les rats et les souris, et personne ne pouvait les en empêcher. Le combat fut acharné et avec des chances diverses. Les plumes volaient en l’air, les poils jonchaient le sol, et c’était partout des cris, des beuglements, des mugissements, des hennissements, des braiements, des miaulements… C’était épouvantable !

  1. Dans une autre version, l’Hiver répond : — « Ah ! là, je ne puis pas mettre le nez, » et le conte est fini. Et en effet, ce qui suit semble être complètement étranger à ce début, qui forme un petit récit à part, comme il en existe plusieurs sur le roitelet.