Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/314

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Et il monta aussi dans le navire, et les voilà trois, à présent.

Ils se remirent en route et rencontrèrent, un peu plus loin, un autre individu, qui avait une pierre meulière attachée à chacun de ses pieds, et qui courait néanmoins.

— Que signifie cet exercice ? lui demanda Luduenn.

— Je cherche à prendre un lièvre, qui va passer par ici.

— Et tu t’attaches des pierres meulières aux pieds, imbécile ?

— Oui, car je vais trop vite, et, malgré mes pierres meulières, je devance toujours le lièvre

— Veux-tu venir avec nous et partager notre sort ?

— Je ne demande pas mieux.

Et il entra aussi dans le navire, et les voilà quatre.

Ils se remirent en route, et rencontrèrent bientôt un autre individu tenant à la main un arc tendu et visant un objet invisible pour eux.

— Que fais-tu là ? lui demanda Luduenn.

— Je vise un lièvre que je vois là-bas, sur la montagne de Bré ; ne le voyez-vous pas vous-mêmes ?

— Comment veux-tu que nous voyions un