Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/326

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qui l’emmena partout à sa suite, et lui apprit à grimper comme lui-même.

Le second des six frères rencontra un homme qui soudait et remettait dans leur état primitif toutes les choses cassées, tous les vases et ustensiles de terre, de verre, de bois et de différents métaux. Il s’arrêta à le regarder, et il admirait son travail et pensait en lui-même :

— Je voudrais bien savoir souder et raccommoder les objets comme cet homme-là !

Après l’avoir regardé et admiré longtemps, il lui demanda :

— Veux-tu m’apprendre à souder comme toi ?

— Oui, si tu me paies bien, répondit le soudeur.

— Je te donnerai tout ce que j’ai d’argent.

— Mais combien as-tu d’argent ?

— Deux cents écus.

— C’est entendu ; donne-moi tes deux cents écus, et je t’apprendrai mon métier.

Il donna ses deux cents écus au soudeur, et celui-ci l’emmena partout à sa suite et lui apprit à souder, comme lui-même.

Le troisième frère rencontra un chasseur, qui avait un arc et des flèches et qui atteignait tout ce qu’il visait, jusqu’aux mouches qui volaient en l’air. Il admira son adresse et souhaita la posséder lui-même. Il lui demanda donc :