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Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/352

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Pa oamp dent euz ar gêr, ez oamp pevar ; a bevar e varvas daou ; euz a daou a varvas pevar ; euz a bevar a oe grêt eiz ; euz a eiz a varvas c’huzec, hag ez omp deut c’hoas pevar d’ho kwelet. Petra eo kement-se ?

La princesse parut embarrassée ; elle réfléchit un peu, puis elle dit :

— Répétez-moi cela, je vous prie ; je crains de n’avoir pas bien entendu.

Kerbrinic répéta son énigme, une fois, puis une autre fois encore. La princesse, habituée à résoudre, séance tenante, tout problème qu’on lui proposait, paraissait fort contrariée. Elle dit enfin qu’elle répondrait, dans trois jours.

— Mais, demanda Kerbrinic, mon domestique et moi avec nos deux chevaux serons-nous logés et nourris, pendant ce temps, dans le palais ?

— Certainement, répondit la princesse ; je vais donner des ordres pour cela.

Là-dessus, Kerbrinic se retira, alla faire part à Petit-Jean de la manière dont les choses s’étaient passées, et, dès le soir même, ils étaient tous les deux installés dans le palais, avec leurs chevaux.

La princesse s’était retirée dans son cabinet d’étude, et elle consultait ses livres, grands et petits. Mais, elle avait beau chercher, calculer, réfléchir, elle ne comprenait rien à l’énigme de Petit-Jean, et elle était d’une humeur terrible.