route, il s’y exerça, et, quand ils furent arrivés à Paris, il lui fallut encore deux jours avant de pouvoir la réciter et expliquer convenablement. Le troisième jour, Petit-Jean lui dit :
— Allez, à présent, au palais, demandez à être introduit devant la princesse, et proposez-lui l’énigme, et prenez garde de vous tromper.
— Soyez tranquille, je la dis et l’explique, à présent, aussi bien que vous.
Le seigneur de Kerbrinic mit donc ses beaux habits des jours de fête, et alla frapper avec assurance à la porte du palais du roi. Le portier lui dit :
— Que demandez-vous, mon brave homme ?
— Je viens proposer une énigme à la princesse.
— C’est bien, suivez-moi. Il salua profondément la princesse.
— Vous venez me proposer une énigme ? lui demanda-t-elle, d’un air hautain.
— Oui, princesse, je viens vous proposer une énigme ; et une bonne, vous allez voir.
— Vous savez, sans doute, ce qui vous attend, si je devine votre énigme, et je la devinerai.
— Je le sais, princesse, mais, je n’ai pas peur, vous ne devinerez pas mon énigme.
— Eh bien, voyons-la. Et Kerbrinic récita son énigme, rapidement, et en breton, comme suit :