Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/96

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salle de ce château est un homme de fer, un géant, debout au milieu de la salle, et tenant dans sa main droite un flambeau allumé, dont la lumière est bleue. A l’heure de midi, il dort, tous les jours, en tenant son flambeau allumé. Si tu peux pénétrer jusqu’à lui, lui enlever son flambeau, pendant qu’il dormira, l’éteindre et me l’apporter ici, rien ne te manquera plus jamais, durant ta vie, tous tes désirs seront accomplis, aussitôt que formés, et tu n’auras pas ton pareil au monde !

— Je veux tenter l’aventure, arrive que pourra, répondit Iann.

— Pour arriver à la salle où se tient l’Homme de fer, il te faudra traverser la cour du château, qui est remplie de bêtes venimeuses de toute sorte, vipères, crapauds, salamandres, scorpions, araignées énormes. Mais, ne t’en effraie pas, tout cela s’endort aussi, de midi à une heure, et tu pourras marcher au milieu d’eux, en toute sûreté. Avant d’arriver à la salle où est l’Homme de fer, tu trouveras deux autres salles, où tu ne verras rien de nature à t’effrayer. Mais, ne perds pas de temps, dans ces salles, car si, au moment où sonnera une heure, tu n’es pas hors de la cour du château, emportant le flambeau, les bêtes venimeuses dont je t’ai parlé se précipiteront sur toi, de tous côtés, et tu n’en reviendras