Le fils du Roi disait,
En arrivant à Coadelez : (1)[1]
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Où est la fille du Roi ? — [1][2]
— Elle est là-haut dans la chambre blanche,
A peigner ses blonds cheveux ;
Elle est à peigner ses blonds cheveux,
Et à détirer le linge blanc. —
Le fils du Roi, à ces mots.
Monta l’escalier tournant ;
Il monta l’escalier tournant,
Et le redescendit aussitôt.
— Ce n’est pas là celle que je cherche :
La fille du Roi, sa fille aînée,
La fille du Roi, de Coadelez,
Qui était restée ici, mineure. —
— Si c’est là celle que vous cherchez,
C’est la plus mauvaise fille que vous puissiez trouver.
Elle est allée depuis ce matin, de bonne heure,
Pour laver quelque peu de linge
— Si je connaissais le chemin de l’étang,
J’irais éprouver la femelle. —
— Suivez l’avenue tout au long.
Vous vous trouverez dans un bois ;
Et quand vous serez dans ce bois.
Vous entendrez le bruit de son battoir ;
Vous entendrez le bruit de son battoir,
Avec lequel elle bat son linge. —
— Bonjour, jeune fille sur l’étang,
Vous lavez blanc et tordez roide ;
Vous lavez blanc et tordez roide,
Voudriez-vous me savonner ma chemisette ? —
Je ne lave pas blanc, je ne tords pas roide.
Je ne vous savonnerai pas votre chemisette. —
— Voyez mon manteau rouge.
Qui est doré des deux côtés. —