Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vantable. Le tonnerre tomba sur l’arbre sous lequel il était couché et en abattit toutes les branches, à l’exception de celle qui était au-dessus de sa tête, qui resta intacte et conserva toutes ses fleurs.

— J’ai eu bien de la chance, se dit-il, de pouvoir m’en tirer sans mal ; Dieu m’a protégé.

Quand parut le jour, il se remit en route pour rejoindre le vieillard.

Le notaire, au moment où le soleil se coucha, se trouvait dans un grand bois. Il se coucha sous un arbre, pour attendre le jour, et s’endormit. Il fut aussi éveillé par un grand bruit, et, en ouvrant les yeux, il vit un homme très-grand, un géant, qui, avec ses deux mains, arrachait les grands arbres un à un et les mettait en un tas. Il fut bien étonné de cela.

— Mon Dieu, se dit-il, il approche de moi ! S’il m’aperçoit, c’en est fait de moi.

Quand le géant jugea que son tas d’arbres était assez grand, il en arracha encore un, le plus élevé qu’il put trouver, puis il le tordit pour en faire un lien pour lier les autres. Il essaya ensuite de charger son fardeau sur ses épaules. Mais il ne le put pas : il était trop lourd. Voyant cela, il s’en alla, laissant tout là.

Quand parut le jour, le notaire se remit aussi en route pour revenir vers le vieillard.