Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/224

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— Va-t’en vite ! va-t’en loin d’ici !...

— Je ne m’en irai pas avant d’avoir obtenu ma quittance.

— Demande-la à ton ancien seigneur que voilà, et va-t’en !

Et son ancien seigneur lui tendit un papier en lui disant :

— Voici ta quittance, et retourne chez toi, vite.

Il prit le papier, l’examina et dit :

— Elle n’est pas bonne ; il m’en faut une autre.

Et le voilà encore de jeter du lait de femme sur les chaudières et de l’eau bénite sur les diables, et de les cingler de plus belle avec son grand fouet, et ils sautaient et hurlaient en criant :

— Grâce ! grâce ! On va te donner une bonne quittance, et va-t’en, vite.

Son ancien seigneur lui tendit en effet un second papier. Mais, après l’avoir examiné, il dit encore :

— Elle ne vaut pas mieux que l’autre !

Et le voilà de nouveau de lancer de l’eau bénite autour de lui et de manier son grand fouet.

— Donnez-lui une bonne quittance, et qu’il s’en aille ! criaient les diables, qui n’en pouvaient plus.

Son ancien seigneur lui présenta un troisième papier, et, l’ayant examiné, il dit :