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et le fit aussi asseoir à la table du festin, avec les parents et les amis.

Le jeune prêtre regardait le mendiant, et il ne savait pourquoi son sang se réchauffait, et il se sentait attiré vers lui.

Le repas fini, le mendiant pria le jeune prêtre de le confesser sur le champ. Ils se rendirent à l’église, qui était tout auprès. Le père se donna alors à connaître à son fils. Celui-ci courut aussitôt porter la bonne nouvelle à sa mère :

— Mon père ! mon père ! Le mendiant est mon père ! lui cria-t-il.

— Serait-il possible, mon Dieu !

Et ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, et leur joie et leur bonheur furent si grands de se retrouver réunis, qu’ils en moururent tous les trois sur la place.

— La bénédiction de Dieu soit sur leurs âmes ! dirent les assistants[1].

(Conté par Barba Tassel, Plouaret, janvier 1869.)



  1. Bennoz Doue war ho ineou !