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Comparez deux autres contes allemands de la collection S. W. Wolf, p. 365, et de la collection Prœhle, no 13.

Guillaume Grimm, dans ses remarques, cite une farce allemande de Jacques Ayres (dans son Opus theatricum, publié après sa mort, en 1605), qui ressemble beaucoup au conte hessois ; mais l’épisode des lumières y manque. Il mentionne aussi comme analogue un petit poème de Hans Sachs, de 1553.

Dans une collection de contes hongrois (Gaal Stier, no 4), même introduction. Le pauvre homme ne veut pas de Jésus pour parrain, « parce qu’il n’aime que les bons. » L’épisode des lumières existe. Le pauvre homme, et non son filleul, devient médecin. Cette partie, qui semble altérée, est inférieure à la partie correspondante du conte hessois.

Dans un conte sicilien, recueilli par Mlle  Gonzenbach (no 19), introduction différente. (Quelque temps après que la Mort a été marraine (ici ce n’est pas comme en allemand et en breton, où la Mort étant du masculin, elle est « parrain »), elle vient chercher le pauvre homme et l’emmène dans un sombre caveau où brûlent une multitude de lampes, etc. Dans ce conte, comme dans le conte breton, le filleul ne devient pas médecin.

L’épisode des lumières se trouve également dans un conte italien de Vénétie, publié par MM. Widter et Wolf, dans le Jahrbuch für romanische und englische Literatur.

Gueullette, dans ses Mille et un quarts d’heure, contes tartares, ou plutôt prétendus tels, a aussi, dans le quart Lxxiue, sous le titre de : Aventures d’un bûcheron et de la Mort, un pauvre homme, un bûcheron, qui prend la Mort pour parrain d’un de ses enfants nouvellement né, et qu’il voulait exposer aux bêtes féroces, à cause de sa misère. Le parrain lui fait connaître les vertus médicinales de certaines herbes qui guérissent nombre de maladies, et de plus, afin que ses arrêts de vie ou de mort soient toujours infaillibles, il lui dit que, quand il l’apercevrait au pied du lit de ses malades, ceux-ci guériraient, mais que rien au monde ne pourrait les empêcher de mourir, quand il le verrait au chevet du lit. Le bûcheron, devenu médecin, trompe aussi son