Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/112

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située à sept lieues de Barcelone, et je crois que sur toute la terre on ne trouverait pas sa pareille.

Remarquez que sur cette pierre croissent toutes les herbes imaginables : fleurs de lis, roses, toutes sortes de plantes fleurissant l’hiver comme l’été.

C’est là, nous dit l’Écriture, que vivait jadis un saint ermite ; son nom était Jean Guérin, un homme vertueux et divin.

Là était son ermitage, une caverne sauvage ; sa nourriture se composait d’herbes et de racines, et il n’avait d’autre couche que la terre nue et froide.

Continuellement en prière, jeûnant et méditant toujours, le saint homme ne commettait jamais aucun péché mortel.

Mais le diable cherche toujours à tenter et à perdre les chrétiens ; il usa de ruse et de finesse contre le saint ermite.

Il construisit une misérable hutte auprès de l’ermitage de Jean Guérin, et prit le costume d’ermite, avec un air décent et austère.

Il alla lui faire visite et le complimenter sur