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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/117

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la jeune fille, et puis sauve-toi, après avoir caché son corps dans quelque endroit retiré où personne ne pourra jamais le découvrir. »

Il obéit aveuglement, le malheureux ! Il plonge son couteau dans le sein de la jeune fille, puis il cache son corps dans un endroit où il croyait qu’on ne le retrouverai jamais.

Aussitôt le faux moine s’empressa de divulguer le crime, puis il disparut, en se moquant de la crédulité de Jean Guérin.

Le pauvre homme fut amèrement désolé en voyant comme il avait été trompé, et en reconnaissant que le faux ermite n’était autre chose que Satan lui-même.

Le cœur navré de douleur, les yeux noyés de larmes, il prend aussitôt la route de Rome, pour confesser son crime au pape.

En arrivant dans la ville de Rome, il demande le pape. On le conduit près du Saint-Père, sans difficulté ni retard aucun.

Il se jette aux pieds du Saint-Père et demande à se confesser à lui : il avoue son crime, et le pape l’absout.