Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/260

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— Votre petit chien, que vous aimiez tant, est mort !

— Mon pauvre petit chien ! s’écria Jean, très-peiné. Comment donc cela est-il arrivé ?

— Comment ? Vous n’avez pas besoin de le demander : c’est celle qui a fait tuer votre cheval favori qui a aussi fait tuer votre petit chien. Ah ! vous avez là une sœur qui vous aime bien, comme vous le dites !

— Oui, certainement ma sœur m’aime, et je ne puis croire que ce que vous dites soit vrai.

Et il se rendit encore auprès de sa sœur et lui dit :

— Tu sais, ma sœur, que mon pauvre petit chien, que j’aimais tant, est mort.

— Et l’on t’a dit que c’est moi qui l’ai aussi fait mettre à mort, comme ton cheval, n’est-ce pas ? Ah ! mon pauvre frère, sois certain que je ne suis pour rien ni dans la mort de ton cheval, ni dans celle de ton chien. Mais comment peux-tu avoir seulement des soupçons contre moi ?

— Bah ! n’en parlons plus ; ce ne sera pas la mort d’un chien ou d’un cheval qui nous empêchera de nous aimer toujours, ma bonne petite sœur.

Et il s’en alla.

Une troisième fois, comme il rentrait de la