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Le vieillard, qui avait été cause de tout, du mal et du bien aussi, fut enterré en grande cérémonie, et toute la famille vécut désormais dans la plus grande union et aussi dans la crainte de Dieu[1].

(Conté par Marie Tual, dans l’île d’Ouessant, 26 mars 1873.)

  1. Dans un autre conte breton de ma collection intitulé : Le roi Dalmar, un père égorge son enfant, afin de faire cesser le supplice de son ami métamorphosé en statue de marbre et de le ramener à son état naturel en l’arrosant avec le sang de l’enfant, qu’il retrouve, un moment après, plein de vie, et jouant avec une orange, dans son berceau.
    Cet épisode se rencontre aussi dans une version galloise du fabliau si connu Amic et Amlyn ou Amis et Amilés, dont mon ami Henri Gaidoz a donné une excellente traduction, dans la Revue celtique, vol. IV, p. 201, année 1880.
    Le mythe du bon ange qui ne vient pas, parce qu’une faute a été commise, se retrouve dans Webster : La sainte orpheline (colombe qui, tous les jours, vient apporter de la nourriture, et qui disparaît parce que l’orpheline, voyant un jour un garçon entre deux gendarmes, s’écrie : — S’il avait vécu comme moi, cela ne lui serait pas arrivé).